Partager ce que nous avons reçu

Dans sa lettre aux Galates, Paul écrit: «Que celui à qui l’on enseigne la Parole donne une part de tous ses biens à celui qui l’enseigne.» (Galates 6:6). Le mot grec pour «celui à qui l’on enseigne» est katechoumenos: celui qui est catéchisé. En d’autres termes, Paul parle d’un ensemble de doctrines chrétiennes (catéchisme) qui étaient enseignées par un professeur (ici, un catéchète).

L’expression «tous ses biens» inclut sans doute le soutien financier. Sachant cela, le terme koinoneo («partager» ou «être en communion») en devient plus riche encore. Le salaire d’un enseignant de la Parole ne doit pas être vu simplement comme une rétribution, mais comme une «communion». Le service de la catéchèse n’est pas qu’une source de revenus, mais aussi une riche communion et un partage mutuel des dons offerts par Dieu.

Si nous renouons avec cette pratique biblique dans nos églises, nous constaterons que la Parole de Dieu, à nouveau, «habite en [nous] dans toute sa richesse» (Colossiens 3:16). En effet, la pratique de la catéchèse permettra à la Vérité de s’enraciner profondément dans nos cœurs, et dès que nous commencerons à réfléchir par nous-mêmes, notre réflexion se fera sur la base de cette vérité biblique.

Mon exemple personnel

Quand mon fils Jonathan était petit, nous avons commencé, ma femme Kathy et moi, à lui apprendre un catéchisme pour enfants. Au début, nous ne travaillions que sur les trois premières questions:

Question 1: Qui t’a créé?

Réponse: Dieu.

Question 2: Qu’a-t-il fait d’autre?

Réponse: Dieu a créé toute chose.

Question 3: Pourquoi Dieu t’a-t-il créé toi et toutes les autres choses?

Réponse: Pour sa propre gloire.

Un jour, alors que Kathy avait déposé Jonathan chez sa babysitter, celle-ci le surprit à regarder par la fenêtre et lui demanda: «À quoi est-ce que tu penses?». Jonathan répondit: «À Dieu». Surprise, elle demanda encore: «À quoi penses-tu exactement lorsque tu penses à Dieu?». Jonathan leva les yeux vers elle et répondit: «À comment il a créé toute chose pour sa propre gloire». Elle pensait avoir un petit génie spirituel sous la main! Un petit garçon qui regardait par la fenêtre et contemplait la gloire de Dieu dans sa création!

Bien entendu, ce qui s’était réellement passé, c’était que sa question avait déclenché chez Jonathan un mécanisme de question-réponse. Et il avait répondu en s’aidant du catéchisme. Il n’avait certainement pas la moindre idée de ce que signifiait la «gloire de Dieu». Mais le concept était déjà ancré dans son esprit et dans son cœur, en attendant de pouvoir être relié à de nouveaux enseignements, de nouvelles connaissances et expériences.

Un très bon combustible

Selon Archibald Alexander, théologien à Princeton au 19e siècle, ce genre d’enseignement est comme un tas de bois prêt à brûler dans une cheminée. Sans le feu – l’Esprit de Dieu – le bois de chauffage ne s’enflammera pas de lui-même et ne produira ni flammes ni chaleur. Mais sans combustible, il ne peut pas non plus y avoir de feu. Voici pourquoi nous avons besoin de l’enseignement de la catéchèse.

Article d’abord paru en Anglais sur Crossway et traduit avec leur aimable autorisation. 

Article extrait du livre Nouveau Catéchisme pour la cité, 52 méditations pour s’attacher aux vérités de Dieu, Collectif.