Certaines méthodes de mémorisation des Écritures sont incroyablement complexes. Cela va de boîtes remplies de versets à mémoriser sur des fiches, en passant par des longues listes de passages déjà mémorisés à réviser régulièrement. J’admire ceux qui ont persévéré avec ces méthodes et qui y ont trouvé une source vivifiante durable. Pour ma part, un tel procédé risquerait de dominer, voire de dévorer tout le temps que je peux concrètement consacrer à mon culte personnel quotidien.


Cependant, je considère la mémorisation de textes bibliques plutôt comme un outil de méditation, un chemin incontournable vers la mise en pratique de la Parole. La méditation est pour moi l’habitude de grâce non négociable que je veux pratiquer tous les jours, même brièvement, lorsque certaines circonstances particulières m’ont volé des heures précieuses. La mémorisation des Écritures n’est pas pour moi en ce moment une pratique quotidienne. Mais je cherche néanmoins à y consacrer quelques minutes, une ou deux fois par semaine. Je choisis alors un texte qui m’a particulièrement interpellé au cours de ma lecture de la parole, et que je voudrais non seulement méditer, mais aussi apprendre par cœur, pour nourrir mon âme et pour le bien de ceux que je touche par mon ministère. Voici cinq conseils pour vous aider à mémoriser la Bible.

1. Diversifiez vos choix

Vous pouvez mémoriser des livres ou des chapitres entiers (Romains 8 est un très bon point de départ, tout comme Philippiens 3), ou des textes-clés. Pour ma part, depuis des années, je préfère me concentrer sur des passages (entre quatre et sept versets, comme Tite 3 : 1-7) qui me marquent lors de ma lecture quotidienne. Ce sont souvent des passages que je trouve tellement denses et riches que seules quelques minutes de méditation me paraissent terriblement insuffisantes. Pour profiter pleinement de leurs bienfaits, j’ai besoin de les avoir en mémoire. (Si vous cherchez quelques textes-clés pour vous lancer, vous pourriez commencer par Colossiens 1 : 15-20, Jean 1 : 1-14, Hébreux 1 : 1-4 ou Philippiens 2 : 5-11.)

2. Gardez-le avec vous toute la journée

Écrivez le texte choisi, ou rendez-le facilement accessible sur votre smartphone ou votre tablette. Je vous suggère de ne pas limiter votre travail de mémorisation à un moment particulier de la journée, mais qu’il vous accompagne en permanence. Écoutez un enregistrement quand vous êtes au volant. Regardez vos notes quand vous patientez dans une file d’attente. Mettez votre texte en fond d’écran pour le voir dès que vous jetez un œil à votre téléphone.

3. Cherchez à comprendre, ressentir et mettre en pratique le texte à mémoriser

Résistez à toute envie de voir votre travail de mémorisation comme un objectif en soi. Apprendre le texte « par cœur », ce n’est pas l’essentiel; ce qui l’est, c’est de prendre le texte à cœur. Ne mémorisez donc pas sans réfléchir. Explorez le texte en profondeur, cherchez à le comprendre; pas seulement pour ses implications dans votre vie, mais aussi pour ses effets de transformation sur vos émotions.

4. Transformez le texte en prière

Les temps de prière personnelle et en groupe sont d’excellents moments pour utiliser les textes que vous êtes en train de mémoriser. Alors que vous vous tournez vers Dieu en exprimant ces vérités devant les autres, vous les regardez sous un nouvel angle. C’est après avoir transformé certains textes en prière que ceux-ci ont pris une toute nouvelle signification pour moi et qu’ils ont révélé des gloires cachées.

5. Mémorisez à la lumière de l’Évangile

Enfin, laissez cette vérité de Colossiens 3 : 16 orienter tout votre travail de mémorisation: «Que la parole de Christ habite en vous dans toute sa richesse! ». Ici, la «parole de Christ», ou le «message de Christ», ne fait pas référence avant tout à l’Écriture, mais plus particulièrement à l’Évangile. Donc, en d’autres termes, mémorisez les textes à la lumière de l’Évangile. Apprendre par cœur les Écritures n’est pas en soi spécifiquement chrétien. Jésus a discuté avec des chefs religieux juifs qui avaient mémorisé plus de textes de l’Ancien Testament que nous ne pourrons jamais le faire. Et il leur a dit:

«Vous étudiez les Écritures parce que vous pensez avoir par elles la vie éternelle. Ce sont elles qui rendent témoignage à mon sujet, et vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie» (Jean 5 : 39-40).

Paul parle de ces Juifs qui connaissaient particulièrement bien les Écritures, mais ils se sont endurcis dans leurs pensées. Car jusqu’à ce jour, quand ils font la lecture de l’Ancien Testament, le même voile demeure; il n’est pas enlevé, parce qu’il ne disparaît qu’en Christ. Jusqu’à ce jour, quand on lit Moïse, il y a un voile sur leur cœur; mais lorsqu’on se tourne vers le Seigneur, le voile est enlevé. (2 Corinthiens 3 : 14-16 – COL)
Que nous apprenions des textes de l’Ancien ou du Nouveau Testament, notre besoin permanent de nous tourner vers le Seigneur reste le même. Quand nous mémorisons un texte, qu’il s’agisse d’un livre entier ou d’un seul verset, nous devons toujours garder à l’esprit les grandes leçons d’interprétation biblique que Jésus donne à ses disciples en Luc 24: «Il leur fit l’interprétation de ce qui, dans toutes les Écritures, le concernait» (Luc 24 : 27 – NBS), «il leur ouvrit l’intelligence afin qu’ils comprennent les Écritures» et «il fallait que s’accomplisse tout ce qui est écrit à mon sujet dans la loi de Moïse, dans les prophètes et dans les psaumes» (Luc 24 : 44-45 – NBS).

Extrait de Trouver sa joie en Dieu, David Mathis

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