«Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants.» 

Nés dans les années 1970, nous avons, dans notre enfance, entendu cette formule des dizaines de fois car elle concluait chaque dessin animé de Walt Disney. Même si la formule a disparu depuis, il n’en demeure pas moins que la plupart des couples aspirent encore à ce bonheur idyllique: un conjoint parfait avec des enfants parfaits, dans un monde parfait. 

Nous savons que le monde de Disney est utopique mais nous avons tous en nous ce désir d’une vie sans ombre et dotée d’un amour éternel. Cela fait partie de notre nature de créatures faites à l’image de Dieu. Nous avons été créés pour l’éternité et, intuitivement, nous aspirons à quelque chose de meilleur que ce monde déchu. Les chrétiens savent qu’un bonheur sans nuages ne se vivra pleinement qu’au ciel, lorsque nous verrons Jésus face à face (2 Corinthiens 5.2-4, Apocalypse 21.4). 

En attendant ce moment, nous voici devant un constat amer: dans le monde réel, le mariage est beaucoup moins idyllique que dans les films. Il est plutôt synonyme d’épreuves que l’on n’avait pas anticipées, d’attentes déçues, de projets avortés, de contraintes indésirables. Il faut s’armer de patience et lutter contre le péché qui nous colle à la peau, en gardant les yeux fixés sur le monde parfait auquel nous aspirons (Hébreux 12.1-2). 

Pourquoi en est-il ainsi? Depuis la chute d’Adam et Ève, notre condition terrestre est devenue difficile. Le péché a tout gâché. Il a brouillé nos relations. Le mariage est devenu compliqué. Même si au départ il réunit deux êtres qui s’aiment et qui se sont choisis, il devient laborieux parce que l’union de deux êtres imparfaits produit un fruit imparfait. Les chiffres parlent d’eux-mêmes: dans le contexte très séculier de la France, un mariage sur deux s’achève par un divorce après cinq ans de vie commune. Malheureusement, même les mariages entre chrétiens authentiques n’échappent pas à cette règle. Aux USA, l’institut de statistiques Barna, affirme que le nombre de divorces parmi les chrétiens est quasi équivalent à celui des non-chrétiens. 

Cela signifie-t-il que le bonheur est inaccessible? Non. Cela signifie plutôt que le bonheur n’est plus naturel. Il demande un effort quotidien. Des chardons et des ronces vont pousser dans le jardin du mariage. Il faudra travailler dur, enlever les mauvaises herbes, labourer la terre devenue infructueuse et semer de nombreuses graines d’amour pour récolter un peu de bonheur. Tout ce travail est essentiel à la survie du mariage. Mais il ne peut se faire que si le Créateur prend la place qui lui est due: la place centrale. En l’absence de Dieu, le mariage ne résistera pas au temps. 

Comment faire pour qu’un mariage résiste à l’usure du temps? 

Nous n’avons pas de recette miracle à vous proposer. Mais après vingt-trois ans de mariage et après avoir accompagné de nombreux couples au mariage ou à la réconciliation, nous avons une petite idée de ce qui est essentiel dans un couple. 

Aujourd’hui, nous sommes convaincus que si Jésus est au centre du couple, celui-ci a beaucoup plus de chances de tenir dans le temps. Pourquoi? Parce que lorsque nous perdons notre communion avec Dieu, prions moins, délaissons la lecture ou l’écoute des Écritures ou fuyons la communion fraternelle, notre relation de couple en ressent violemment les effets. Nous devenons distants, nous nous disputons pour des broutilles, nous manquons de grâce, nous jugeons à l’emporte-pièce... En revanche, lorsque notre vie est alignée sur Jésus et sa Parole, nous sommes sans cesse placés devant nos responsabilités. La Bible agit comme un miroir réfléchissant nos imperfections. Les Écritures révèlent la dureté de notre cœur. Elles mettent le doigt sur nos manquements, notre égoïsme, notre colère non maîtrisée, notre difficulté à pardonner, notre promptitude à juger et dire des paroles non édifiantes. Inversement, elles nous exhortent à la piété, à développer une attitude bienveillante, pacifiste, conciliante, modérée, gracieuse... Il est donc fondamental de prendre le temps de la réflexion sur les principes bibliques qui sous-tendent un mariage heureux! Le livre que vous avez entre les mains va vous y aider. 

Ce livre n’est pas un roman. C’est un ouvrage collectif. Il ne se lit donc pas d’une traite. Il se médite. Il se discute à deux. Les trente méditations se veulent courtes et indépendantes. Riches en références bibliques pertinentes, elles visent toutes à aider les couples en plaçant l’Évangile au centre. Elles n’édulcorent pas le mariage en laissant les utopies hollywoodiennes influencer nos pensées. Réalistes et profondément bibliques, elles vont à l’essentiel. 

En prenant le temps de lire ensemble ces méditations, vous serez amenés à discuter: 

  • des différents aspects concrets de la vie de couple,
  • du regard que vous portez l’un sur l’autre, au travers du rappel des fondements bibliques du mariage,
  • de l’importance de l’écoute,
  • des joies et défis de l’intimité sous toutes ses formes,
  • des vérités essentielles sur le rôle de l’homme et de la femme,
  • de la gestion des conflits et du pardon réciproque. 

Ces méditations ouvriront aussi votre regard vers les autres, à travers une réflexion sur: 

  • le désir d'enfants,
  • la parentalité,
  • l’ouverture de son foyer à son prochain. 

Une variété d’auteurs de sensibilités différentes, mais une base commune de confiance dans les Écritures qui voient dans notre mariage l’image de Christ qui aime son Église. À la fin de chaque méditation, des pistes de réflexion et de discussion sont proposées. Ne passez pas à côté de ce temps d’échange. 

Si vous désirez renforcer votre union, redéfinir les priorités de votre couple, retrouver du sens et mieux jouir des privilèges liés à une sexualité centrée sur Dieu, alors nous vous recommandons chaleureusement la lecture de cet ouvrage.

Préface du livre Et ils vécurent heureux écrit par un collectif d'auteurs.

Pour aller plus loin lisez gratuitement les premières méditations

Le but du mariage | Jason Procopio
Si le but du mariage est le bonheur – si le but du mariage est le mariage lui-même – alors chaque mariage est un échec. Tôt ou tard, nous réalisons tous que si l’on place deux pécheurs sous un même toit ensemble pour le reste de leurs vies, il y aura des fractures.
Faut-il simplement se pardonner et se supporter?