Le culte familial figure parmi les choses prioritaires que je souhaite vraiment développer, mais j’ai du mal à m’y tenir. Je suis conscient de son importance, mais mes défaites me semblent aussi nombreuses que mes victoires. Une assiduité durant cinq jours d’affilée laisse la place à un abandon total les quatre jours suivants. Tantôt, les enfants y participent avec enthousiasme, tantôt, ils ne tiennent pas en place. Pendant des années, ma femme et moi avons pratiqué le culte familial avec nos enfants ; pendant des années, il nous a également posé problème. Il est en effet difficile d’être constant, de faire preuve de créativité, de trouver du temps, de capter l’attention des enfants et d’être persévérant jusqu’à la percée surnaturelle tant souhaitée.

C’est pourquoi j’aime ce livre.

J’aime le titre : Une grâce négligée. Au lieu de nous marteler avec l’injonction du devoir, Jason nous présente le culte familial comme un exemple de la bonté divine. Oui, on a besoin de motivation pour la discipline du culte familial. Pourtant, la meilleure motivation à long terme ne vient pas du fait de se sentir mal par rapport à ce qu’on pourrait faire mieux, mais de la conviction que Dieu nous réserve quelque chose de bon. Le message du livre n’est pas : « Priez avec votre famille, sinon… », mais plutôt : « Pensez à quel point cela vous bénira ! ».

J’aime l’aspect pratique de cet ouvrage. Jason fait un retour sur l’histoire de l’Église sans pour autant sacrifier la pertinence de ses propos pour aujourd’hui. Ses réflexions sont intemporelles et ses conseils arrivent à point nommé. Il ne se contente pas de nous dire quoi faire. Il nous montre comment le faire. Jason nous donne des questions à se poser, des idées à essayer, des livres à lire, des hymnes à consulter et des histoires vécues desquelles on peut apprendre. J’espère que tous ceux qui liront ce livre en tireront deux grandes conclusions : « je veux développer le culte familial » et « j’ai des choses à faire pour y parvenir ».

Enfin, peut-être la chose la plus importante, particulièrement quand il est question d’un tel sujet, c’est que l’auteur de ce livre est un ami que j’aime beaucoup. À une époque où l’on a des centaines « d’amis » sur Facebook et où l’on présente chacune de ses connaissances comme « mon bon ami Untel », c’est pour moi un privilège d’avoir en Jason un ami véritable, en chair et en os, et sur lequel je peux toujours compter. C’est un bon pasteur, un bon mari et un bon père. Il sera le premier à vous dire qu’il n’est pas parfait, que ce soit dans le domaine du culte familial ou autre. Cela ne signifie pas toutefois qu’il n’est pas un exemple à suivre. C’est un pasteur qui pratique ce qu’il prêche. Je sais personnellement qu’il écrit comme un homme qui prend au sérieux tous les défis décrits dans cet excellent ouvrage. La « grâce négligée » du culte familial n’est pas négligée dans son foyer. De plus, c’est un homme que je respecte et un livre dont j’ai besoin.

– Kevin DeYoung

Préface du livre, Une grâce négligée, par Jason Helopolous, Éditions Cruciforme