Si nous voulons honorer Dieu dans notre façon de gérer des contentieux, voici notre premier devoir: commencer par les problèmes chez nous, non pas les problèmes chez les autres. En effet, le péché subsiste chez nous croyants (1 Pierre 2.11).

Nous avons parlé la fois passée de deux dangers. (Voir ici) Le premier, c’est le laxisme ne pas mener le combat là où l’Évangile est en jeu. Le second, c’est le rigorisme mené le combat là où l’Évangile n’est pas en jeu.

Notre tempérament ou notre histoire personnelle nous pousse naturellement dans l’une ou dans l’autre direction. Avant d’évaluer les convictions que nous trouvons chez d’autres personnes, sommes-nous prêts à nous interroger sur d’éventuels péchés dont nous devons nous repentir?

Est-ce qu’il peut y avoir un manque de courage chez nous? Selon les responsabilités qui nous incombent, ce manque de courage peut se traduire différemment : ne pas être suffisamment préoccupé par la protection du troupeau face à un faux enseignement, ne pas faire preuve d’élan suffisant pour faire avancer l’Évangile, ne pas annoncer le message de l’Évangile dans toute sa clarté, ne pas prendre le taureau par les cornes dans une controverse qui tourne autour de l’Évangile. Sommes-nous prêts à nous exprimer avec clarté sur la réalité de l’enfer ou sur la définition biblique du mariage?

Où est-ce que le plus grand danger pour nous est le manque de douceur, de patience, de bienveillance dans la manière de gérer des désaccords avec autrui? Nous pouvons prendre les gens de haut ou brûler des étapes dans l’écoute, la communication et la gestion des relations.

J’ai récemment discuté avec le pasteur d’une Église d’une grande ville d’Europe francophone qui refusait l’étiquette «évangélique». Il se disait pourtant «calviniste». Quand je lui ai demandé ce que «calviniste» signifiait pour lui, il a répondu que la liturgie n’occupait pas une grande place dans les rencontres de l’Église dont il est le pasteur. Cet échange illustre l’importance de bien communiquer et d’éviter de conclure trop rapidement que nous comprenons ce que nos interlocuteurs disent avec les mots qu’ils emploient.

Dans le livre Sacrés désaccords! Je pose une série de questions qui pourraient nous rendre mal à l’aise, mais qui favorisent l’humilité chez nous une humilité qui est nécessaire pour que nous glorifiions Dieu dans la gestion des désaccords. Exemple d’une telle question : Est-ce que je me réjouis lorsque l’Évangile est annoncé par des personnes qui essayent de me faire du mal (Philippiens 1.15-17)?

Méditation de James Hely Hutchinson sur le thème de son livre Sacrés désaccords!

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