Clyde Staples Lewis fut l’un des auteurs les plus populaires du vingtième siècle. Sa collection variée d’écrits comprend des contes pour enfants, des romans de science-fiction et de nombreux ouvrages théologiques, comme Tactique du diable (édition originale: 1942) et Les Fondements du christianisme (éd. originale: 1952). Lewis écrivait dans un style captivant et plein d’esprit. Que ce soit pour conduire les enfants à travers le pays magique de Narnia ou pour conduire les sceptiques à travers les affirmations du christianisme.

Dans le passage suivant, tiré de son essai philosophique Les quatre amours (éd. originale : 1960), C. S. Lewis explique à ses lecteurs ce qui se passera quand ils se retrouveront au ciel et rencontreront Dieu – celui pour qui nous avons été créés et le véritable auteur de l’amour pur.

Nous avons été créés pour Dieu

Nous avons été créés pour Dieu. Si des êtres ont tant soit peu su un jour éveiller notre amour sur cette terre, c’est uniquement parce qu’à certains égards, ils lui ressemblent, uniquement parce qu’il émane d’eux un peu de sa beauté, de sa bienveillance, de sa sagesse ou de sa bonté. Ce n’est pas que nous les avons trop aimés, mais plutôt que nous n’avons pas tout à fait compris ce que nous étions en train d’aimer. Ce n’est pas que nous devrons nous détourner d’eux, êtres si agréablement familiers, pour nous tourner vers un Inconnu. Car lorsque nous verrons le visage de Dieu, nous saurons que ce visage nous a toujours été familier. Il était là lorsque nous avons connu l’amour innocent sur cette terre. Il a lui-même conçu ces expériences de vie, il les a créées, soutenues et animées de sa vie, instant après instant. Et toutes celles qui possédaient l’amour véritable en elles, même sur cette terre, appartenaient bien plus à lui qu’à nous. Elles sont devenues les nôtres seulement parce qu’elles étaient d’abord les siennes.

Au ciel, nous ne connaîtrons ni la douleur ni la nécessité de nous détourner des êtres qui nous furent chers sur cette terre. D’abord parce que nous nous serons déjà détournés d’eux, en passant des portraits à leur original, des affluents à la source, des créatures qu’il a rendues aimables à l’amour en personne. Et aussi parce que nous les retrouverons tous en lui. En l’aimant, lui, plus qu’eux, nous les aimerons alors davantage que nous ne les aimons aujourd’hui.

C. S. Lewis
Les Quatre amours
Le Mont-Pèlerin : Éditions Raphaël, 2005, p. 231.
Avec permission. Trad. révisée.

Réflexion

En effet, à la résurrection, les hommes et les femmes ne se marieront pas,
mais ils seront comme les anges de Dieu dans le ciel.
Matthieu 22.30

Les sadducéens racontent à Jésus l’histoire d’une femme successivement mariée à sept frères, puis lui demandent : « À la résurrection, duquel des sept sera-t-elle donc la femme ? » (v. 28). Jésus déjoue leur piège en précisant une vérité que l’Écriture suggère ailleurs. Le mariage est une institution qui s’achève à la mort. Ainsi, si l’un des deux décède, le conjoint survivant est libre de se remarier (1 Corinthiens 7 : 39).

Savoir que le mariage est limité dans le temps a de quoi rassurer une personne mariée à un conjoint particulièrement difficile ! Mais que penser de ces couples qui ne peuvent pas s’imaginer vivre l’un sans l’autre ? Qu’est-ce que le ciel a de si paradisiaque si vous n’êtes plus marié à votre « âme soeur » ?

Au ciel, nous retrouverons probablement nos proches, mais la Bible ne mentionne pas de telles retrouvailles. Elle désavoue ainsi de manière éclatante les « révélations » récentes de ceux qui ont vécu une expérience de mort imminente. L’accent est plutôt mis sur la gloire et sur l’amour de Dieu. Dans l’éternité, les besoins des croyants seront tous comblés par Dieu : « Il essuiera toute larme de leurs yeux, la mort ne sera plus et il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car ce qui existait avant a disparu » (Apocalypse 21.4).

C. S. Lewis rappelle que tous les instants merveilleux que nous passons avec notre conjoint ne sont qu’un pâle reflet de la bonté qui trouve sa source en Dieu. Lorsque vous vivez un tel signe de tendresse et de grâce, ne vous agrippez pas au don, mais tournez le regard vers celui qui donne : c’est lui que vous devez louer (Jacques 1.17).

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