Cet article est un extrait du livre Ça change tout ! de Jaquelle Crowe.

Qu’est-ce qu’un chrétien? Voici la réponse de Paul qui nous donne les 6 caractéristiques du chrétien.

Et je considère même tout comme une perte à cause du bien suprême qu’est la connaissance de Jésus-Christ mon Seigneur. À cause de lui je me suis laissé dépouiller de tout et je considère tout cela comme des ordures afin de gagner Christ et d’être trouvé en lui non avec ma justice, celle qui vient de la loi, mais avec celle qui s’obtient par la foi en Christ, la justice qui vient de Dieu et qui est fondée sur la foi. Ainsi je connaîtrai Christ, la puissance de sa résurrection et la communion à ses souffrances en devenant conforme à lui dans sa mort pour parvenir, d’une manière ou d’une autre, à la résurrection des morts.
Philippiens 3 : 8-11

1) Un chrétien fait du Christ son trésor

Paul suggère ici que tout ce qui existe – même le trésor le plus précieux, le plus fou qui soit – n’a aucune valeur comparé à Jésus. Connais-tu le film Benjamin Gates et le trésor des Templiers? Cette fiction suit les aventures d’un groupe d’explorateurs américains qui tente de retrouver le trésor le plus précieux qui existe sur terre: une collection d’objets historiques anciens dont la valeur est estimée à plusieurs milliards de dollars. Attention spoiler! Lorsqu’ils le trouvent, le trésor est encore plus considérable et spectaculaire que tout ce qu’ils avaient imaginé. Pourtant, Paul affirme que, même ce type de trésor n’est rien comparé à Jésus.

Jim Elliot en savait quelque chose. Missionnaire en Équateur dans les années cinquante, Jim a été assassiné par les Indiens Waorani, ceux-là mêmes qu’il était venu servir, juste avant son vingt-neuvième anniversaire. Voilà un homme qui adorait Jésus à tel point qu’il était prêt à tout perdre pour parler de lui à d’autres. C’est lui qui a écrit cette phrase célèbre, qui résume si bien sa vision de la vie : «Il n’est pas fou celui qui renonce à ce qu’il ne peut pas garder pour obtenir ce qu’il ne peut pas perdre».

Jim savait qu’il ne pourrait connaître une profonde satis- faction dans son âme qu’en reconnaissant la valeur suprême du Christ. Il savait aussi qu’il ne pouvait pas se permettre de considérer son Sauveur comme une simple partie de sa vie, comme s’il s’agissait d’un cours de maths ou d’un club de sport. Pour Elliot, Jésus était la vie. Jésus méritait donc qu’on meure pour lui.

De la même manière, il méritait aussi qu’on vive pour lui. Peu d’entre nous seront un jour mis à mort pour notre foi. Et pourtant, nous pouvons prendre chaque jour notre croix et suivre le Christ. Non, nous devons le faire. Les chrétiens sont appelés à suivre Jésus jusqu’à la mort, mais aussi à le suivre au sein de leur vie de tous les jours, aussi banale et ordinaire soit-elle.

2) Un chrétien accorde peu de valeur à tout le reste

Quand Paul explique qu’il «considère tout comme une perte », peut-être te dis-tu qu’il ne veut pas réellement dire tout. Qu’en est-il des honneurs? De la renommée? Du confort? De la famille et des amis? Aux yeux de Paul, c’est comme si on essayait de comparer des vieux trognons de pomme à un festin de roi. La valeur de ces choses est infiniment inférieure à celle de Jésus. Cela ne signifie pas que ces choses sont forcément sans importance ou source de péché ; cela signifie que comparées au Christ, elles ne sont rien, car Jésus est tout.

Paul est l’exemple même de celui qui accorde peu de valeur à tout le reste, parce qu’il a fait du Christ son trésor. Il a traversé de terribles naufrages, s’est fait tabasser violemment, a connu le fouet et l’emprisonnement. Il a vécu la faim, la soif, l’inconfort, les deuils, la solitude et la souffrance, et tout cela parce que Jésus en valait la peine (2 Corinthiens 11:23-28). Jésus était plus précieux que sa propre sécurité. Jésus était plus précieux que sa santé. Jésus était plus précieux que la nourriture. Jésus était plus précieux que les amis. Paul considérait tout comme une perte parce que Jésus était tellement plus précieux que tout le reste.

Toi et moi, nous devons nous pencher sur nos vies et nous poser la question: Est-ce que moi je fais cela? Est-ce que je vis comme si Jésus était plus précieux que mon smartphone ? Est-ce que Jésus est plus précieux que mon corps ? Est-ce que Jésus est plus précieux que le maquillage que je porte ? Plus précieux que le sport ? Est-ce que je lâcherais tout avec joie, sans la moindre hésitation, pour Jésus? Est-ce que je le ferais vraiment?

J’aimerais pouvoir rapidement répondre par un «oui» assuré, mais je sais très bien que ma vraie réponse est trop sou- vent: «Mmmmh, pas vraiment». Bien sûr, je vis des moments merveilleux au cours desquels j’ai le sentiment que Jésus est plus précieux que tout dans ma vie, mais je connais aussi ceux où Jésus ne l’est pas. Ces moments pendant lesquels mon attention est détournée du grand trésor par tout un tas de babioles sans valeur: quand je suis trop occupée à perfectionner mon look ou que je suis accro à l’écran de mon téléphone ou quand je m’énerve pour un match de baseball perdu. Dans ces moments- là, je ne vis pas comme si Jésus était plus précieux que tout. Et c’est justement dans ces moments-là que j’ai profondément besoin qu’on me rappelle ceci: le Christ seul est mon trésor. Il est ma récompense, ma joie, il est tout pour moi. En tant que son disciple, mon objectif est de vivre en considérant que Jésus est réellement tout pour moi.

3) Un chrétien met sa foi uniquement dans le Christ

Mon frère Travis l’avoue volontiers lui-même : il aime suivre les règles. Il obéit sans broncher à toutes les lois et les règles qui l’entourent, même la plus insignifiante. Il ne me laisse même pas entrer discrètement dans une salle de cinéma avec des bonbons puisqu’il y a un panneau qui interdit d’apporter sa propre nourriture. Il peut être tentant pour les gens comme lui de penser que leur obéissance aux règles les sauvera un jour. S’ils arrivent à devenir assez bons, assez gentils, ou comme Pinocchio, à se montrer « sincère, altruiste et courageux », ils ont peut-être une chance de gagner leur place au paradis. Le piège ici, c’est de faire confiance à sa propre justice. Mais en tant que disciple de Jésus, mon frère a fait du Christ son trésor, et il a appris combien il était futile et déplacé de mettre sa confiance en soi-même. Le chrétien se reconnaît avant tout comme pécheur et sait que seule la justice de Jésus-Christ peut le soustraire à la colère de Dieu (Galates 2:16).

C’est un message qui va plutôt à contre-courant de nos jours. Nous vivons à une époque où règne la pensée du développement personnel, et où le chemin vers le salut se trouve en suivant simplement les élans de notre cœur. Il te suffit de rassembler suffisamment de courage, de faire preuve de force intérieure et c’est dans la poche. C’est toi le héros, le libérateur et le sauveur. On nous dit sans arrêt de croire en soi, d’avoir confiance en soi-même.

Mais ce message est extrêmement destructeur d’un point de vue biblique. C’est une idée si profondément pourrie, enracinée dans la plus complète des auto-idolâtries, que Jésus est venu pour la détruire. Jésus est en effet venu pour nous appeler à mourir à nous-mêmes chaque jour et à ne nous appuyer que sur lui, le seul vrai Sauveur parfait (1 Pierre 2 : 24). Alors, oui, aie confiance ! Place toute ta confiance, mais pas en toi-même. Place ta confiance en Jésus-Christ. Tourne tes regards vers lui. Demande à son Esprit de te donner une confiance ferme et inébranlable en lui et en lui seul. Et continue à rechercher cela.


LIRE LA SECONDE PARTIE DE L’EXTRAIT

Cet article est un extrait du livre Ça change tout ! de Jaquelle Crowe.

Ce livre est pour les ados et les jeunes qui veulent vivre une vie qui vaut le coup. Nous avons été nourris de toutes les bases de la foi mais nous voulons aller plus loin maintenant que nous sommes capables de digérer de la nourriture plus solide. Nous voulons saisir pleinement ce que signifie suivre Jésus.

Ce livre t’aidera à voir que l’Évangile change tout : nos relations, notre gestion du temps, de l’argent, nos habitudes et bien plus. Il nous transforme et nous rend libres de vivre dans une obéissance joyeuse pour la gloire de Dieu, même pendant notre jeunesse.

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